Devant quatre classes du collège, le fils de déportés a évoqué la mémoire des six millions de victimes de la monstrueuse entreprise d’extermination des Juifs par l’Allemagne nazie.

31 janvier 2025

L’histoire

C’est une visite et un témoignage dont les collégiens de Saint-Gabriel se rappelleront probablement longtemps. Mardi, Claude-Isaac Borreda, maître de conférences du Mémorial de la Shoah, fils et petit-fils de déportés, a évoqué l’abomination des camps de concentration, dont celui d’Auschwitz. « Marche de la mort » On s’apprête à commémorer les 80 ans de sa libération. Devant quatre classes du collège, Claude-Isaac a raconté l’histoire de sa famille, de ses grands-parents paternels et de son père d’origine égyptienne, déportés dans les camps de la mort en juillet 1941. Et de sa mère et de son oncle d’origine espagnole, réfugiés en France après la guerre d’Espagne et déportés en janvier 1942, dénoncés parce que juifs. « En 1945, le camp d’extermination d’Auschwitz est en pleine effervescence, le bruit court que les Russes sont dans les faubourgs de Cracovie, les Nazis, pris de panique, évacuent Auschwitz. La soif et la fièvre infligent de terribles souffrances, mais il faut marcher, toujours marcher. C’est pendant cette « Marche de la mort » que mes parents de sont rencontrés. Ils ne sont plus jamais quittés. » Les jeunes ont pu prendre conscience de ce que fut l’Holocauste, cette monstrueuse entreprise d’extermination des Juifs par l’Allemagne nazie, faisant six millions de victimes. Le conférencier a insisté sur le fait que les juifs n’avaient pas été les seuls à être exterminés. Il y eut aussi tous ceux qui n’adhéraient pas à la doctrine du national-socialisme.

Contre l’antisémitisme

Le témoignage d’un jeune en dit long : « J’avais entendu parler de cette période, mais ce que j’ai entendu dépasse tout ce que l’on peut imaginer. » Claude-Isaac Borreda conclut sur « l’importance du devoir de mémoire, et l’importance de restituer ces faits, propos indispensables pour sensibiliser à la lutte contre l’antisémitisme. »

Texte, Ouest-France du samedi 25 janvier 2025, photographies, Télégramme et Ouest-France.